Note individuelle
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l'époque gauloise, Thérouanne ou Tervanna (anciennement Civitas Morinum ou Morenum , Morini , Morinum , Morenum , Morian Moriana ou Moriane ou Morinon puis Terroane , Terewane , Thierowane , Teremiane ou encore Théroaanne selon divers documents ou chroniqueurs anciens1) était la capitale de la Morinie, pays des Morins (tribu de la Gaule belgique)2. Remarque : selon Aimé Courtois, la ville de Saint-Pol a porté - avant sa destruction par les Normands, dans la dernière moitié du ix e siècle, un nom proche ( Tarvanna ) (qu'elle devait peut-être comme Thérouanne, à des fortifications précoces)1. Après la conquête de la Gaule, elle a reçu un peuplement romain. Un noble de Thérouanne, en vie vers 600, serait la souche de la dynastie desRobertiens, eux-même ancêtres des Capétiens. Ce fut ensuite le siège d'un diocèse important (évêché de Thérouanne), érigé par saint Achaire. Le plus célèbre de ses évêques est saint Omer. Saint Erkembode, moine bénédictin irlandais, devint évêque de Thérouanne au viii e siècle. Au Moyen ¬ge, Thérouanne a fait partie du comté de Flandre, puis du comté d'Artois lorsqu'il s'en est détaché. La cité fut pillée par les Normands en 880 et 882. Les étudiants de son diocèse faisaient partie de la Nation Picarde aux universités de Paris, Orléans et Bologne. Par sa position stratégique, Thérouanne a représenté un enjeu militaire important, en particulier pendant les guerres d'Italie. Après un derniersiège, débuté le 11 avril 1553, Thérouanne a été prise le 20 juin 1553, puis rasée dans le courant de l'été 1553 sur l'ordre de Charles Quint, qui y aurait même fait répandre symboliquement du sel. Par la suite, Thérouanne devient un site abandonné. Le diocèse est supprimé en 1557, entraînant une recomposition de l'administration ecclésiastique. La population commence à se réinstaller à Thérouanne à la fin du xix e siècle, créant la " nouvelle Thérouanne ". Le site de l'ancienne cathédrale a été fouillé à la fin du xix e siècle par Camille Enlart. Dans les années 1970, une nouvelle campagne de fouilles, dans le chúur de la cathédrale, sous la direction de Roland Delmaire, puis d'Honoré Bernard, met en évidence la succession des lieux de culte (groupe épiscopal mérovingien, cathédrale romano-carolingienne, chúur gothique), ainsi que les vestiges d'établissements thermaux gallo-romains sous-jacents. Sous l'impulsion d'Henri Bernard, le site du chúur de la cathédrale est doté d'une base archéologique qui accueille les équipes de recherche. Plus récemment, un chantier a été lancé dans le quartier canonial par l'École des chartes et l'université de Lille III sous la direction de Ghislaine Noyé.
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